L’accompagnement à la Création d’entreprise fait généralement suite à un Bilan de compétences qui a permis de créer le tableau des savoirs, des intérêts professionnels, des qualités et défauts, et des ancrages de carrière. Il a également mis en évidence la zone de confort et la zone d’effort. Cette grille de lecture va permettre d’évaluer le réalisme du projet en tenant compte des compétences déjà acquises et des motivations.
L’accompagnement à la Création d’entreprise aborde un ensemble de paramètres qui sont déterminants pour assurer le succès du projet, à savoir :
Quand tous ces points sont consolidés, on peut élaborer un plan d’action pour la mise en oeuvre du projet de Création d’entreprise.
On ne traite pas forcément l’ensemble de ces questions au cours de l’accompagnement à la Création d’entreprise. Le premier entretien a pour but d’examiner l’état d’avancement du projet et d’identifier les paramètres sur lesquels il faut travailler.
La motivation :
On doit répondre à la question : pourquoi je veux créer mon entreprise. Les raisons possibles sont multiples et pas toujours très bonnes. Par exemple certains y voient un moyen d’échapper aux contraintes de la hiérarchie. L’accompagnement à la Création d’entreprise permet de s’assurer que la motivation de départ est réellement compatible avec l’enjeu. Etant donné que la Création d’entreprise est un engagement de longue durée, il vaut mieux qu’elle repose sur des bases solides. En gros, il faut avoir le « feu sacré ».
Le concept et son argumentaire :
Il est indispensable de pouvoir formuler le concept de base du projet de façon concise et percutante. Il est nécessaire également de mettre au point un argumentaire pour convaincre tous les interlocuteurs potentiels : les banques, les éventuels partenaires, les autres financeurs, et y compris son propre entourage pour obtenir son soutien moral.
Lire à ce sujet mon article Le processus d’identification au service du projet.
L’étude de marché :
Une enquête approfondie est menée pour s’assurer qu’il y a une réelle demande du produit ou du service envisagé. On cherche à connaître les entreprises déjà en activité dans le secteur cible, leur offre et les résultats obtenus.
La rentabilité :
L’étude de marché a permis de valider qu’il existe bien une clientèle potentielle. Il faut ensuite vérifier que la production des biens ou des services et les prix praticables permettent de dégager une marge raisonnable. S’il faut par exemple vendre 1000 produits par jour pour gagner le Smic, on peut se poser la question de la viabilité du projet.
Les activités quotidiennes :
L’objectif est d’avoir une idée très précise de toutes les tâches à effectuer dans la gestion de l’entreprise ainsi que leur poids respectif. On doit s’assurer qu’elles se situent en majorité dans la zone de confort. Les mauvaises surprises sont malheureusement fréquentes dans ce domaine.
Les compétences nécessaires :
L’ensemble des tâches liées à l’activité met en évidence les compétences nécessaires. Elles seront comparées aux résultats du Bilan de compétences pour tout ce qui est déjà acquis d’utile au projet : expérience, compétences, dons particuliers.
Les formations complémentaires :
L’inventaire des compétences nécessaires pour mener à bien le projet peut faire apparaître un écart plus ou moins important. On évalue dans quelle mesure les compétences manquantes peuvent être acquises par des formations complémentaires.
Partenaires, associés et personnel :
Si le porteur de projet n’a pas toutes les compétences nécessaires ou le temps matériel pour assurer la totalité des tâches liées à l’activité, il (elle) peut envisager de s’associer avec une ou plusieurs personnes offrant des complémentarités ou d’engager du personnel qui apportera son savoir-faire sur des postes bien ciblés. Il (elle) peut décider également de trouver des partenaires extérieurs à la future structure.
On doit valider dans ce cas sa capacité à déléguer, à faire des compromis, à valider la motivation des partenaires éventuels, à recruter puis diriger une équipe.
La protection des idées :
On passe en revue les différentes possibilités de protection des idées pour s’assurer que le concept ne sera pas repris par d’autres.
Les financements :
On fait un tour d’horizon des banques mais aussi des institutions ou associations susceptibles d’accorder des aides. On prépare les dossiers et les entretiens de présentation.
Les projets alternatifs :
Les étapes précédentes peuvent aboutir à la conclusion que le projet initial n’est pas viable pour différentes raisons :
Il est alors possible de prolonger la réflexion sur des pistes voisines de la première mais plus réalistes et tout autant conformes aux motivations exprimées.
Plan de travail :
Quand tous les indicateurs sont favorables, on définit un plan de travail de lancement, étape par étape, avec des objectifs précis et un échéancier.
Si une formation complémentaire est nécessaire on constitue les dossiers de candidature et on prépare les entretiens de sélection pour ces formations.
Durée de l’accompagnement pour la Création d’entreprise :
Le nombre de séances nécessaires pour ce travail d’accompagnement à la Création d’entreprise dépend évidemment de l’état d’avancement initial du projet. Il faut compter au minimum 6 séances d’entretien pour aborder l’ensemble des points cités.
Après la phase intensive de l’accompagnement à la Création d’entreprise commence une phase de suivi pendant laquelle des contacts par mail ou téléphone et si nécessaire de nouvelles séances d’entretien permettent de trouver des solutions aux difficultés qui peuvent surgir, et ce jusqu’à l’aboutissement complet du projet de Création d’entreprise. Seules les séances d’entretien sont facturées.